Entretien avec Jean Claude Destiné (Ecole de maréchalerie de Libramont)

Libramont L’école de maréchalerie d’Anderlecht accueille une trentaine d’élèves sur le site de la Foire

Il est des métiers où jamais la machine ne pourra remplacer la main de l’homme. La maréchalerie est de ceux-là.
Depuis 2007, maintenant, une école de maréchalerie s’est installée sur le site de la Foire de Libramont. Chaque jour, de jeunes étudiants viennent ici, pour apprendre à forger et poser les fers aux chevaux.
Un savoir-faire, qui demande du temps et de la rigueur : il faut trois ans, pour devenir maréchal-ferrant. À Libramont, une trentaine d’élèves suivent actuellement les cours.
« Depuis 1978, des démonstrations de maréchalerie sont organisées à la Foire de Libramont, par l’école de maréchalerie d’Anderlecht », explique Jean-Claude Destiné, chef d’atelier à l’école de Maréchalerie de Libramont. « L’idée m’est venue d’établir une école ici. » Avec l’aide de la Foire de Libramont, de la Région wallonne et de la Communauté française, l’école anderlechtoise s’installe en terres libramontoises.
Ici, les élèves apprennent les techniques de forge et de pose du fer et bénéficient de cours théoriques. « Tous les jours, les élèves, participent à la pose d’un nouveau fer, apprennent comment le forger et l’appliquer », commente Jean-Claude Destiné. « En parallèle, ils suivent des cours théoriques, notamment sur l’hippologie, la biomécanique et la morphologie du cheval. » Des cours essentiels, pour maîtriser la technique, dans le respect de l’animal. « Il est nécessaire d’avoir une bonne maîtrise visuelle du cheval afin de fabriquer le fer qui correspond à la forme du pied. »
Chaque sabot est en effet unique et nécessite une technique particulière, selon la race du cheval, qu’il soit destiné au travail, à l’équitation ou à la compétition. « Le métier de la maréchalerie renaît, avec l’évolution des compétitions, qui sont de plus en plus pointues », commente Jean-Claude Destiné.
« La maréchalerie doit suivre cette évolution. Comme dans le sport, nous recherchons la seconde à gagner. »
Infos : www.ecoledemarechalerie.be