Philippe BONTEMPS, Bourgmestre de Durbuy – Belgique.
Durbuy, ville de charme internationale
Le château perché sur un promontoire rocheux a des allures romantiques. À ses pieds, se love une petite ville de pierres, préservée par le temps. Entourée d’une rivière (l’Ourthe), de collines et de bois, la « plus petite ville du monde » semble à l’abri de tout. Son plan en arc de cercle révèle que la rivière la contournait autrefois.
À l’origine, Durbuy est un îlot bien protégé par l’eau, par le château et l’enceinte urbaine qui était longue de près de 550 m. et haute de plus de 6 m. La construction de ce mur de protection est liée à la charte de franchise accordée en 1314 par Jean, comte de Luxembourg et roi de Bohême. Cette charte définissait les droits et les devoirs des nouveaux responsables de la petite cité, hormis le droit de haute justice conservée par le seigneur ou son responsable : le prévôt.
Parmi leurs charges, les bourgeois devaient assurer la sécurité de la ville marchande et exercer la justice courante. C’est l’époque de la construction d’une « maison communale » où siégeaient le bourgmestre et les échevins. Elle sera remplacée au 16ème siècle par un nouveau bâtiment appelé tardivement « la halle aux blés ». Cette dernière est un rarissime et antique pan de bois qui servait également de marché couvert. La Ville y accueille aujourd’hui des expositions d’art.
Deux couvents, une église
Au 17ème siècle, deux congrégations religieuses, les Récollets et les Récollectines s’installent à Durbuy. Ils se destinent à l’enseignement et au secours des malades et des indigents.
Leur installation va transformer la physionomie de la ville car pour gagner de l’espace et bâtir les couvents, il faut assécher un bras de la rivière et reculer l’ancienne muraille. Le délabrement de l’enceinte motive l’accord de la commune. Ce qu’il en restera est démantelé par les Français en 1675. En 1689, sur ordre de Louis XIV, on rase ce qui se trouvait sur le rocher du château.